Foulée des Baous 2011 : A la bonne heure

Le Diable est dans les détails nous disent nos amis anglais. Pour qui n’aurait pas regardé hier soir le bulletin météo de l’éternel jeune Laurent Romejko, il serait passé à côté, non pas des (médiocres) prévisions de Météo France de ce dimanche, mais de l’information capitale de ce 27 mars 2011 : le changement d’horaire !

 Et lorsqu’on souhaite prendre le départ d’une course à pied telle que la Foulée des Baous de Saint Jeannet, il vaut mieux penser la veille au soir au moment de mettre sa paire de chaussettes de rechange dans son sac Puma, à avancer en même temps sa superbe montre/chrono (voir dans ce blog la Montée de la Garoupe) d’une heure.

Réveil 7h30 donc ce dimanche, soit à la même heure qu’hier lorsqu’il était 6h30… le temps de faire mes calculs sur mon temps de sommeil (pour info je dors à côté d’un bébé d’un mois et demi et d’une maman…) et je me dis qu’il est grand temps de ne pas perdre de temps pour me rendre à Saint Jeannet. Coup de fil de « coach Nono » avec la voix d’un Bruel fatigué d’une nuit de poker, pour m’apprendre qu’il ne foulera pas cette foulée 2011… sans doute trop fatigué de son succès universitaire de jeudi dernier (voir sur ce blog son excellent compte-rendu de la Ronde des Facs 2011).

Finalement me voilà accompagné d’un staff réduit de fidèles supporters, à savoir mon père et mon « grand » fiston de 2 ans. Arrivé à Saint Jeannet et trop content de m’être super bien garé (je n’avais pas envie de me fouler pour me garer trop loin), je regarde ma montre à la nouvelle heure pour m’apercevoir qu’il restait encore 1 heure avant le départ de la course… soit 2 heures d’avance « ancienne heure »… enfin bref, j’ai un bon mal de tête ce soir et mes calculs ne tombent plus très juste.

Comme l’an passé je vais prendre le départ de cette Foulée des Baous, organisée par l’Association « Ensemble avec Benoît » qui promeut le don de moelle osseuse. D’ailleurs je profite de cet instant épistolaire pour saluer la super organisation de cette matinée qui propose non seulement 2 courses (4,8 km et 10 km), deux marches, mais aussi plusieurs stands d’animation et de sensibilisation à ce don de moelle si important. Bravo à tous les bénévoles qui eux se sont « foulés » pour organiser une belle fête. Je profite de ce paragraphe pour transmettre également les remerciements de mon fils Yannis qui en bon petit marin breton aura trusté à lui tout seul le stand pêche à la ligne. Il n’aura pas perdu son temps, puisqu’il aura gagné une superbe voiture (en jouet bien entendu).

Me voilà sur la ligne de départ à l’heure d’hier plus 1 heure… prêt à m’élancer pour les 4,8 km. Après deux mois d’interruption suite à la naissance de mon petit Evan, je n’aurai d’autre ambition que de faire la courte distance, si possible aussi bien que l’an passé en 21’38’’. Comme l’aurait dit Proust (Marcel, pas Alain l’ex-pilote de F1), cette course était pour moi, « à la recherche du temps perdu ».

Ca part vite comme toujours dans ce genre de course, un demi tour de stade, que l’on quitte par une légère montée qui remet déjà les pendules à l’heure pour certains. La route au dessus du stade et c’est parti pour une longue descente sur un petit sentier puis une route goudronnée : 3’55’’ dans le 1^er kilomètre. Je ne me sens pas si mal que ça, malgré des nuits écourtées par un nourrisson glouton. Un deuxième kilomètre en moins de 4 minutes toujours en descente et c’est la séparation au 3^ème kilomètre d’avec les coureurs du 10 km.

Et c’est là que ça se corse, puisque la fin de la course se déroule quasi-exclusivement en montée. Je joue au chat et à la souris avec 2 autres participants dont un jeune « casaque » rouge. Il souffle fort et dans l’ultime montée je pense bien lui avoir réglé son compte (en toute sportivité évidemment), je ne vois pas comment il peut me rattraper. Dernier virage et je lance un petit signe à mes supporters rejoints également par « Coach Nono » et Flavio. Finalement pour Nono son heure n’était pas encore arrivée…

J’arrive sur le stade pour le dernier demi-tour et soudain je me rends compte que ce jeune impertinent s’emballe pour un sprint ébouriffant qui lui vaudra de me rattraper sur la ligne d’arrivée, sous les commentaires endiablés du speaker qui aurait pu rivaliser avec un Léon Zitrone de la grande époque (présentateur que les moins de 20 ans…). Bravo à la fougue de la jeunesse ! Il verra quand il aura 2 poulains à la maison….

Et là le verdict du chrono : le même temps que l’an passé, pourtant avec un an de plus et une heure en moins…. je n’y comprends plus rien. Il me semblait pourtant que le changement horaire avait été mis en place pour faire des économies d’énergie… visiblement aujourd’hui, j’aurai conservé la même énergie ! C’est déjà pas si mal.

GLR

Comments

[Calan92]

J'avoue que ce blog me manquait....mais le temps pour le consulter aussi. D'accord j'en connais quelques-uns qui vont ricaner en disant :"ces retraités, tous les mêmes"....
Bien, revenons un peu en arrière. Bruno : monter les escaliers de Beausoleil est à la portée de tout pékin moyen (pas à la même vitesse que toi je te l'accorde..). Mais le principal n'est-il pas, comme le disait, cette célèbre meneuse de cabaret : "l'ai-je bien descendu ?".
Quant à la course des Baous....je ne sais pas si Gaël a gagné un prix (à mon avis il le méritait) mais une chose est certaine je connais celui qui a gagné une belle voiture de course rouge. Il est vrai que Mr Y (appelons-le ainsi)avait bien squatté... "la pêche à la ligne".
A bientôt...pour de nouveaux exploits.

[Christine]

Comme toujours un CR plein d'humour très agréable à lire! Bravo Gaël!

[Christine]

Très sympa le reportage photos, merci!