Bicentenaire 2013 : La vérité si je cours !
Yallaaaaaa !! Chaaaaampion du monde !!! Pardonnez-moi ce début de reportage peu académique, mais c’est que je viens de fêter mon retour en compétition.
Retour tout relatif, c’est sûr, mais la vérité, j’ai quand même remis la tenue, épinglé mon dossard et c’est BOOOON !!
Petit rappel des faits pour ceux qui ne sont pas des lecteurs du blog depuis la première heure : à une certaine époque, Gaël et moi étions voisins, et partenaires d’entraînement. Nous écumions les courses de la région (et même parfois un peu plus loin) jusqu’à ce qu’une blessure au genou ne me mette hors-jeu depuis presque 2 ans.
Ensuite, ce fut l’engrenage : non-sélection pour les JO de Londres, déménagement en Vendée, automne pluvieux…
Mais voilà aujourd’hui avait lieu la Bicentenaire, une course de 8,7 km organisée à quelques mètres de mon lieu de travail et pour laquelle 4 de mes étudiants ont été chargés de motiver des jeunes afin de faire baisser la moyenne d’âge sur la course ! Moyenne qui ne frisait pas les 200 ans mais qui commençait à s’en rapprocher.
Impossible donc pour moi de me défiler et même à allure footing, même à plat ventre, je me devais de participer pour faire honneur à leur travail de sape depuis des mois !
Me voilà donc à reprendre les bonnes habitudes du dimanche matin, préparer le sac, scruter le ciel pour savoir quelle tenue emporter… « Des nuages noirs qui viennent du nord » comme dirait Sardou donc je vais pas mal me couvrir. Surprise en arrivant surplace, mes étudiants sont en short, enfin voilà ce qui sépare un Sudiste d’un Vendéen.
On me remet un magnifique T-shirt rose bonbon commun à tous les étudiants, en plus la qualité du tissu ne trompe pas, c’est de la bonne marchandise, je vais l’arborer fièrement. Note technique : 9/10, note artistique 10/10, la vérité, du travail de pro.
Et nous voilà partis. Une partie du groupe s’est positionnée bien sagement à l’arrière, et nous partons à allure footing. Je me suis promis d’être discipliné et de ne pas dépasser le 10 km/h pour tester si le genou va bien.
Nous abandonnons Adèle et Flavie qui ont choisi la formule « rando » (non Gaël, pas Flavie Flament, je sais tu es déçu, mais je ne suis pas sûr qu’elle aurait pu faire GEA).
Au gré des allures de chacun, je finis par me retrouver en charmante compagnie, avec une blonde et une brune, et je décide de les accompagner. Nous avons passé les deux premiers km en 6’13 et 6’25, donc une
allure qui me va vraiment bien.
Malheureusement Mélanie doit nous abandonner à cause d’un point de côté et d’un lacet qui n’arrête pas de se défaire. Je me retrouve donc en duo avec Nolwenn qui ne veut pas casser son rythme (…et non Gaël, pas Nolwenn Leroy, ça ne t’aurait pas déplu, un p’tit duo avec Nolwenn !?).
Nous progressons tranquillement, avalant les quelques côtes et négociant les portions boueuses. Passage au 5e km en 33 minutes. Les premiers ont déjà passé la ligne d’arrivée, qu’importe. On reste réguliers et on s’accroche, encouragés par la foule sur le bord.
Encore un dernier effort, ay ay ay, on a droit à une belle ligne droite pour l’arrivée avec passage sous l’arche, barrières et public massif qui crie.
Des sensations formidables sur lesquelles je ne peux pas faire une croix !! Pas possible !! Et même si le trentenaire n’a plus 20 ans, cette Bicentenaire aura eu le mérite de me remettre sur les bons rails, de me redonner l’envie de me battre et de gagner.
En parlant de ça, notre groupe finit 2e au trophée du nombre et se voit remettre un superbe trophée. Mazeltov !!!
Nono