10km des Olonnes : jeu, set et match !

A l’heure où la quinzaine de la terre battue parisienne touche à sa fin, avait lieu ce matin le Semi-marathon des Olonnes avec comme nouveauté un 10km précédant le départ de la grande course.

Et la similitude va encore plus loin car si le tournoi masculin s’apprête à finir en apothéose avec le duel Nadal-Djokovic, notre course aussi allait connaître un affrontement au sommet puisque mon compagnon d’entraînement Nicolas, déjà présent il y a quelques semaines à la Chaume (voir plus loin sur ce blog), est de nouveau de la partie.

C’est avec un réel plaisir que je reprends des ambitions, conforté par une rentrée honorable, mais je suis obligé de rester mesuré. En effet, j’ai passé tellement de temps hors des terrains, que je me retrouve en fond de court, acculé dans les bâches, à refaire des gammes. Autant d’étapes obligées si je veux retrouver un jeu plus flamboyant fait de volées amorties et de smashs.

Tout ça pour dire que tout chrono en dessous de celui de la dernière fois me satisferait, ce qui n’est pas le cas de mon adversaire, qui se projette déjà vers les 42’30.

L’AVANT-MATCH

D’ailleurs, l’avant-match n’est pas véritablement une préparation idéale. C’est d’abord une bonne heure de tondeuse pour venir à bout de la pelouse que je m’envoie en plein soleil, le samedi après-midi, à l’heure où tous les bons coachs auraient suggéré une sieste. A-t-on déjà vu un futur vainqueur de Roland-Garros aller s’occuper du gazon de Wimbledon la veille de sa finale ??!

Ensuite et surtout, c’est une nuit épouvantable qui m’attend. Loin de moi l’idée de jeter la pierre à ma petite Angela qui tousse, qui tousse, mais que faut-il penser de l’absence de la maman, qui est allée danser, me laissant ainsi tout seul pour renvoyer les balles, et vas-y que je me lève, et que je ne me rendors pas… Une très grave entorse au règlement du double mixte !

Mais je ne vais pas m’étendre davantage sur l’avant-course, mon adversaire et néanmoins ami du jour pouvant interpréter cela comme des excuses à faire valoir en cas de défaite.

PREMIERS ECHANGES

Retrouvailles sur le site peut-être un peu tardives, mais il est venu en courant et moi à vélo, donc une partie de l’échauffement est déjà fait. Tout juste le temps de l’achever que nous sommes appelés pour nous mettre derrière la ligne… plus de 500 participants encore, on est quand même compressés là-derrière, pas la place pour s’étirer alors place à la concentration et au démarrage du GPS.

Au coup de pétard, la tête du peloton part à la vitesse des premiers services de Raonic tandis qu’il nous faut patienter un peu pour enfin s’élancer. Mot d’ordre de ces premiers échanges : se montrer patient, ne pas partir à la faute.

Pourtant je ne peux encore une fois m’empêcher de doubler ceux qui me semblent partis sur un faux rythme, résultat je contourne, et je perds encore de vue Nicolas. Un remake de La Chaume (voir reportage du 26 avril) ?? Profitant du rond-point où nous tournons à gauche, je m’écarte de la trajectoire, et je le cherche du regard… avant de comprendre qu’il doit être devant et de mettre une relance.

Une fois le contact visuel rétabli, j’accuse quand même un retard de quelques dizaines de mètres… pas le meilleur départ, un jeu de service, et déjà breaké.

Dès lors j’ai 2 options : soit j’accélère un grand coup pour faire la jonction rapidement, soit je grignote peu à peu mon retard. Vue ma frilosité du moment, je choisis la 2^e solution. Il me faut quelques minutes pour revenir, alors que nous descendons vers le Remblai, à savoir le Court Central des Sables d’Olonne !! Mais ceci se fait au prix d’un 2^e kilomètre en 4’03, donc une allure trop ambitieuse pour ma forme du jour… Même en restabilisant à 4’20, je sais que je vais le payer. La question est plutôt : quand ???

Dès cet instant, je considère que le premier set est perdu.

ON JOUE MIEUX

Les portions qui suivent sont mieux gérées : rectilignes, parfois ombragées, et un petit vent de dos nous amène à la pendule puis au ½ tour en une vitesse de croisière autour des 4’20.

Parfois accompagnés, on se retrouve finalement côte à côte, le bruit de nos foulées rythmant notre progression. Un peu comme si les coups partaient régulièrement de nos raquettes, dans de longs échanges cadencés.

Je note après le passage du skate-park que les montées me sont un peu plus difficiles, mais je m’accroche, j’essaie de compenser en augmentant la fréquence des petits pas… On ne peut pas dire que tout ça soit très fluide.

Mais la vue de l’autre ½ tour me réconforte : quelques bannières annoncent le « puits d’enfer » (zone rocheuse surplombant l’océan). En plus, je suis revenu bien à hauteur et la fin s’annonce : je sens que le dernier set va se jouer au tie-break !

DERNIER SET

Hélas pour moi, je vais beaucoup plus subir ces derniers échanges que pouvoir les dominer. Il suffit d’une nouvelle petite bosse pour me décramponner et les 8^e et 9^e km seront sanctionnés de 4’30 et 4’31.

Je tente bien un dernier galop d’honneur mais c’est sur un timide 4’26 et 43'50 que je finis, une quinzaine de secondes derrière mon adversaire : jeu, set et match Nicolas !

Poignée de mains, applaudissements du public : notre match a tenu toutes ses promesses. Bien sûr le niveau doit encore s’élever, mais ça viendra en enchaînant les séances. Et puis aujourd’hui il fallait aussi compter avec la chaleur (petit regret d’avoir sauté les ravitaillements, mais j’avais peur du point de côté).

Passage à 3 par semaine en septembre ? Je me donne encore l’été pour faire un point sur ma capacité à encaisser les répétitions, et puis on verra.

Disons qu’aujourd’hui on a pu valider quelques progrès et puis c’est toujours comme une séance de 10 x 1000 sans récup !

Sur ce je dois vous laisser… on nous attend pour les interviews.

Où est Nelson ??!

Where is Nelson Monfort ??

Nono