Trail Vert' Olonne : vert de rage !
Après le contre-la-montre il y a 15 jours, le pays des Olonnes invitait cette fois les runners à venir user leurs semelles en forêt. 3 distances au programme de la Vert' Olonne : 10, 16 et 26 km !
C'est encore notre ami Daniel qui officie au micro et qui annonce les parcours par leur petit nom : en effet, les organisateurs ont baptisé les parcours Tue-Corps, Fatras ou Courzyvouère ce qui va tellement bien avec l'accent de mon speaker préféré !
Pour ma part je serai sur le « Fatras » à savoir le 10km, j'arrive sur site juste après le départ des courageux du 26. Même si le flyer de la course annonçait en quasi-patois Sablais « Vérole, que de monde dans cette forêt », je trouve une place non loin du départ. Ayant bien pris soin de garer mon véhicule dans la position de l'assureur en hommage au concepteur de ce blog, j'effectue de nombreux passages vers ce vestiaire de fortune qui traduisent autant d'hésitations sur la tenue à adopter.
Finalement, je n'inaugurerai pas mes superbes manchettes Puma gagnées il y a 15 jours au tirage au sort. En manches courtes et en petite foulée, je rejoins le sas de départ !
LE DEPART
J'ai croisé à l'échauffement un autre ami Gaëtan qui tutoie les 40' sur route, il sera donc sans doute devant moi. Je suis venu sans objectif autre que de me faire plaisir pour ma première participation sur la distance.
D'ailleurs, les tenues changent un peu par rapport aux coursiers sur route. Quelques camelbacks sont de sortie et de nombreux mollets sont garnis de manchons.
Le départ est roulant sur un large sentier, puis nous entrons en forêt sur un beau chemin tapissé d'aiguilles de pins. Quel bonheur ! Je garde la tête de course en point de mire tout en essayant de rester raisonnable. Premier km en 4'04. A cet instant, je signerais presque pour devenir un pur trailer et abandonner la route...
LE RELIEF
Mais bien sûr, qui dit trail dit dénivelé : nous avons « seulement » 300+ au menu et nous l'attaquons progressivement. De petits groupes se forment, ce qui permet aussi de prendre des relais à l'image des cyclistes, et de servir d'ouvreur aux suivants en repérant les morceaux de balisage.
Je passe les 5 km autour de 22' ce qui restait un bon rythme par rapport à du plat.
Hélas l'accumulation de petites montées assez sèches, de virages serrés et de sol sablonneux finit par me mettre dans le rouge. Je suis obligé de me laisser décrocher d'un premier petit groupe, et subit 2 km au-delà des 5 minutes (le 7e et le 8e).
Un peu déçu de ce recul, mais pas vraiment surpris au final, au vu du manque de condition et du manque d'entraînement en côte.
Je suis récupéré par un coureur sympa, qui m'avoue suivre depuis 20mn et propose ses services pour m'ouvrir la route. Lui-même accompagne depuis le début une féminine qui marche assez bien, juste derrière nous, elle doit mener la course des filles.
LA SURPRISE
A un moment nous retrouvons après une bifurcation d'autres coureurs des distances supérieures. Puis mon voisin me dit « mais on est pas déjà passés par là ? », chose que j'avais remarquée aussi, mais sans m'en inquiéter.
Je n'avais pas vu les bénévoles pointer, mais bon, c'est du trail, du « vert », donc des bobo-écolos, y'a pas de triche ! T'inquiète pas Gaël, je sais, on avait dit pas de politique, mais plus personne ne nous lit !!!
Bref, on continue, jusqu'à un autre bénévole qui nous encourage : « Allez, plus que 1500 m! ». Pourtant la montre affiche déjà les 10,4 km promis au départ. Bon, ben y'en a 12, c'est du trail, je me dis encore, la mesure c'est pas très grave, ils auraient pu faire attention mais bon.
Et nous arrivons sur la plage puis c'est la remontée vers la ligne d'arrivée. Je retrouve Gaëtan au ravito. Naïf comme Oui-oui, je lui demande « Toi aussi t'as 12 au GPS? »...
Patatras, ou plutôt Fatras, sa montre indique bien les 10,4 prévus et il est arrivé depuis ¼ d'heure. Notre petit groupe a donc parcouru 1,6 km de trop !!
Malgré le titre, je ne suis pas trop vert de rage (peut-être juste un peu jaune cocu). Cette mésaventure n'est pas sans me rappeler celle vécue par Gaël lors du Trail de l'Escarénoise (à retrouver tout au fond de ce blog !).
Pour ma part, ce n'est pas grave du tout. Certes, je récupère une superbe 60e place qui me vaut les moqueries de Flavio à mon retour, mais j'engrange une séance somme toute assez rythmée : une moyenne de 12,6 km/h qui m'aurait placé, sans la malheureuse erreur d'orientation, autour de la 15e place du classement.
Sans rancune ! Au point d'envisager une revanche sur le sort le 7 novembre prochain à St-Jean de Monts, sur 10 km encore... tout au moins j'espère !!
Nono