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La Course & la Plume
14 novembre 2010

Marathon Nice-Cannes le 14 novembre 2010

Ligne de départ 7h30 : une seule envie, aller au bout. L’inquiétude de savoir si je vais pouvoir le faire. 15 mn de retard à cause de la SNCIMG_0667F. L’attente finalement pas trop angoissante dans le sas des 4h. Retrait des barrières entre les sas 3h45 et 4h assez rapide. Je sais que je vais démarrer.

Départ 8h15 : pas entendu de pétard… ça démarre lentement, je me mets en route sur la droite de la chaussée et très vite sur la piste cyclable moins dure. Je regarde partout autour cette foule, moi seul au milieu de 10 000 coureurs…

km 1 : je me sens bien, pas trop chaud.

km 2 : bonnes sensations, pas besoin de mes gants.

km 3 : je regarde les autres concurrents, ça discute, le donneur d’allure des 4h est derrière moi.

km 4 : je retire mon blouson rouge pour le donner à Bruno, je place mes lunettes sur ma casquette, je n’en ai pas besoin, ciel gris. Je retrouve Bruno et son vélo à Carras.

km 5 : je compare au bracelet « d’allure 4h », je suis bien, Bruno va me suivre par étape en vélo, il me dit de ne pas aller plus vite. Je lui donne mes temps. 28’06 contre 28’25 sur le bracelet. Le ravito déjà. Je bois, faudra bien y penser.

km 6 : je commence à ressentir ma gêne sur le pied gauche.

km 7 : passage du pont du Var, une arche pour l’entrée dans St laurent du Var, Bruno est au bout. Je lui donne mon temps, 39’12.

km 8 : arrivée à Cagnes sur Mer. Toujours cette incertitude d’aller au bout, surtout avec cette gêne sur le dessus du pied. Beaucoup de public au Cros de Cagnes. J’aperçois Bruno à ma droite qui me dit qu’il va être bloqué en vélo.

km 9 : je me dis être venu vers ici lors de mes entraînements

km 10 : je dois être en 56’, tout va bien si ce n’est cette gêne. J’essaie de ne pas y penser.

km 11 : la première heure est passée, on va longer l’hippodrome.

km 12 : on va bifurquer à droite le long du Loup, passage déjà reconnu. Le donneur d’allure « 4 heures » et un groupe passe devant moi. Je tiens à rester à mon rythme. Je loupe le ravito d’eau qui était à droite de la route, il y a tellement de monde que je n’arrive pas à fendre la foule.

km 13 : virage un peu sec dans les petites rues de Villeneuve Loubet, puis retour vers la mer. Je courre au milieu de la route.

km 14 : j’évite de penser à mon pied. C’est gênant plus qu’autre chose. On est à Villeneuve Loubet.

km 15 : ligne droite le long de Marina Baie des Anges, on voit les coureurs en 3h45’ à gauche. Podium avec DJ, du public, c’est sympa ! virage quelques secondes après le régulateur « 4h ».

km 16 : j’ai vu tous les concurrents encore derrière, on se dit qu’on est loin d’être dernier. On s’engouffre dans Marina. Vu un type qui a coupé les barrières… à chacun sa fierté…

km 17 : le long de Port Marina. Du monde, mon pied. Est-ce que je vais aller jusqu’au bout ?

km 18 : nous commençons la longue ligne droite vers la Siesta. Je tiens bien. Un peu plus froid, j’espère que le temps ne va pas changer et se mettre à pleuvoir. Au loin le Fort Carré d’Antibes.

km 19 : je m’arrête faire pipi sur la plage. Peu de monde sur cette portion un peu monotone.

km 20 : vers la Siesta. Je retrouve Bruno avec un copain à lui. Je lui parle de mon problème au pied, il me répond que je n’aurai pas plus mal. Je prends mon temps : 1h52’. Je suis toujours dans mon objectif 4h. Pas vu Philippe au ravitaillement.

km 21 : c’est le Semi. Je le passe en 1h59’50’’. Mon bracelet indique quasiment le même temps de passage. Je me dis que jusqu’ici ça va encore, même si ça devient dur. Je constate que le régulateur va trop vite.

km 22 : ça me fait mal maintenant au pied gauche. Il faut que ça tienne… vu Patrick et sa femme, il prend des photos. Je souris à l’objectif. Ca fait du bien de voir des copains

km 23 : on longe le Port d’Antibes, du monde à encourager.

km 24 : on rentre dans la vieille ville d’Antibes. Une première montée, un peu dur, il faut que ça tienne. Je fais des petits pas. Un regard vers le Cap d’Antibes. J’essaie d’apercevoir des coureurs là-bas. Je me dis que les 1ers ont déjà dû arriver. Descente vers la nouvelle ville et je vois Christelle qui me dit qu’Isabelle et Yannis sont là.

km 25 : prends un bout de banane en espérant que mes intestins l’accepteront. Ca va. J’ai aussi pris des sucres aux autres ravitos. La fatigue commence, je dois être en 2h28’ (je crois) et je me dis que le faire en 4h sera difficile. Il faut tenir.

km 26 : on arrive sur le Cap d’Antibes. Je me remémore la course « courir pour une fleur ». C’est en gros le parcours inverse. C’est long !

km 27 : j’attends le km 28 … je veux le finir ce marathon ! du vent pas chaud le long de la mer.

km 28 : début de la montée. Je marche (il me semble pour la 1ère fois de ce Marathon). De toute façon je veux aller au bout. Je me dis qu’il reste 14 bornes.

km 29 : je repars en courant, mais plus lent. Je commence à ressentir deux très légères crampes aux mollets. Début de la descente. J’ai une petite faim, je crains une fringale. Je commence à voir les autres coureurs souffrir.

km 30 : on passe de l’autre côté du Cap. Je me dis que je DOIS le finir, plus que 12 kilomètres… je regarde Cannes à ma gauche. J’attends le ravito avec impatience. Je profite quand même de la beauté du parcours. Des gens en zodiac nous encourage…

km 31 : je me dis que je vais aller jusqu’au 32ème km où sera Bruno. Surprise je retrouve Isabelle et Yannis, je leu fais un bisou. Nous sommes à Juan les Pins. Je dois continuer, les kilomètres commencent à être longs. Du monde des 2 côtés de la route.

km 32 : je vois Bruno et lui demande une barre de céréale. J’en mange un bout, mais elle tombe ensuite de ma poche. Je commence à attendre déjà le prochain ravito.

km 33 : le long des plages à Juan les Pins. Je marche un peu et je ressens mon pied gauche. Ca chauffe maintenant sous le pied droit.

km 34 : je marche quelques mètres. Des gens disent que le ravito est dans 400 mètres. C’est bien loin encore 8 bornes.

km 35 : Finalement ce ravito. Je mange un bout de banane, un autre bout tombe… Je bois bien. Je marche, je me remets en course.

km 36 : début de la montée de Golfe Juan en marchant. Je veux aller au bout. Je dois aller au bout sur la Croisette. J’ai mal mais je me dis que je ne courrai pas tout de suite après le Marathon. Maintenant je me fous du chrono. Un groupe de 4h15 vient de me passer. Je prends conscience que je ne le ferai pas en 4 heures, mais je veux toujours le terminer.

km 37 : fin de la côte. Longue ligne droite en faux plat montant. Je retrouve Bruno qui m’encourage. Il me donne à boire, c’est trop sucré… des files de voitures et des gens à l’intérieur qui nous encouragent.

km 38 : c’est long….. je marche un peu. Une dame qui courre en noir me dit que ce qu’il reste à parcourir c’est moins de la moitié du 10 km de Grasse (je courre avec leur tee-shirt). Sympa la dame, elle a raison. Bruno me suit toujours.

km 39 : Arrivée sur Cannes. Je veux aller au bout de mon Marathon. Il faut penser à la ligne d’arrivée, à des choses positives. C’est pas possible de ne pas y arriver. J’ai encore peur de la grosse défaillance. Pour moi, ma famille… je veux être fier d’avoir terminé un Marathon.
Descente vers la mer, un group de musique à droite. A gauche je prends une éponge pour me laver les mains pleines de sucres. Je marche un peu.

km 40 : on est passé devant le Palm Beach. Idée débile, aller pisser dans leur jardin. Je m’amuse dans la souffrance, je renonce à cette idée saugrenue. Ne pas s’arrêter maintenant. Je marche encore… un peu et me relance.

Un virage à angle droit : surtout ne pas le couper pour gagner quelques mètres, je veux faire un vrai Marathon. Je doute encore de ne pas y arriver….

km 41 : les derniers kilomètres. Là je me dis que ça devrait être bon. Je regarde mon chrono. Je veux faire moins que 4h30. Je ne vois pas encore la ligne d’arrivée. Je la cherche du regard. Je vois un type qui se met à sprinter, quelqu’un lui dire « les premiers sont déjà arrivés », puis le type s’écroule, ne peut pas se relever seul…

km 42 : je vais finir. C’est maintenant une certitude. Je savoure…. même si j’ai mal et que je n’aurai pas terminé en 4 heures. Du public partout, je suis ému….

km 42,195 : ligne d’arrivée. Vu d’abord Patrick, puis Bruno. Je suis vraiment heureux.

4h26’34 » » au chrono de ma montre, 2 minutes de plus sur celui de la course officielle. Bonheur, plénitude et … même pas trop mal.
Je suis fier, je pense à Isabelle et Yannis, mes parents… Je suis Marathonien.

GLR

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Commentaires
C
Recette pour un marathon réussi : prendre une bonne dose de TGV (Très Grande Volonté)au départ et quelques heures plus tard finir en TER (Toute Energie Retrouvée).....BRAVO !!! tu viens de réaliser ce que j'avais rêvé de faire.
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