Décanation : Lemaître décolle
Aujourd’hui j’ai une grande nouvelle à vous annoncer : j’ai décidé de différer mon retour à la compétition.
« Tonnerre de Brest » s’exclame Gaël, « moi qui le croyais remotivé par notre après-midi au Décanation » !!!
Laissez-moi vous expliquer.
Nous arrivons donc au stade Charles Ehrmann un peu avant 16h, les grilles d’entrée ne sont pas encore ouvertes, une foule assez compacte est massée là-devant.
Notre Gaël est tout de suite à l’aise, il évalue le vent à 40 voire 50 km/h tout en se promenant guilleret entre les stands. N’oublions pas qu’il a pratiqué le 400m dans son enfance, alors l’athlé, il connaît.
Soudain une imposante affiche du marathon Nice-Cannes 2011 se présente à nous. Comme dirait ce cher Jean-René Godart pendant le Tour de France, « ce n’est pas rien » ! Nous fêterons à cette occasion les 1 an du blog en même temps que le premier anniversaire de Gaël marathonien.
Si vous avez raté cet épisode, je vous encourage vivement à remonter au début de ce blog pour le vivre.
Peut-être que l’édition 2011 sera le théâtre d’un redoutable défi par équipes, Nono chez Labazur (sponsor occasionnel avec lequel j’ai notamment couru le semi d’Aix, voir également plus bas sur ce blog) contre Gaël dans une équipe MMA « Zéro tracas zéro blabla ».
Mais tout reste à mettre en place et peut-être suis-je le seul à rêver de ce défi… ? Nous vous tiendrons informés de l’avancée de ce projet.
Nous prenons place à gauche de la tribune principale juste devant le sautoir de la perche. La vue est spectaculaire ! Quel plaisir de voir ce stade vivre et fourmiller d’athlètes internationaux. On se languit d’y faire à nouveau nos séances de fractionnés.
Les débats commencent avec une tentative de record de France du relais 4 x 1500. Il faut viser 14’48 mais hélas nos relayeurs échouent en 14’52 me semble-t-il, pourtant ça allait vite, les foulées des uns plus belles que les autres. Ils ont peut-être manqué un peu d’opposition puisque les 3 autres équipes avaient été assez rapidement larguées.
Puis place à la compétition, la vraie, qui est l’occasion de faire monter l’ambiance en faisant vibrer la corde patriotique. De nombreux enfants ont les joues peintes en bleu-blanc-rouge, c’est assez sympa et chaque athlète français est chaleureusement acclamé.
C’est l’occasion pour moi de découvrir un Gaël remonté comme une pendule, je pensais qu’il ne se mettait dans un tel état que le Samedi soir pour les matchs des Merlus (traduisez du FC Lorient) !
Tour à tour nous acclamons donc les perchistes, mais aussi les coureurs de haie, les lanceurs de poids et de marteau…
Nous vivons aussi des moments cocasses, comme ces malheureux bénévoles chargés de remettre la barre sur les taquets après les sauts, et qui ont bien du mal à le faire…
Ou bien cette concurrente anglaise du 3000m steeple, qui boucle en presque 12mn en accusant un tour de retard sur ses rivales…
Et c’est là, dans les yeux d’un Gaël moqueur, que j’ai pris cette décision irrévocable de ne pas revenir en compétition dans ces conditions. Hors de question d’être la risée de spectateurs narquois, je reviendrai en force ou ne reviendrai pas !!
Tout est orchestré pour nous faire patienter et monter en pression
jusqu’au bouquet final : le 100m hommes avec la nouvelle idole tricolore : Christophe Lemaître !!
Tout le stade n’a d’yeux que pour le sympathique savoyard. Le silence est impressionnant au départ. On entend voler les moustiques dans mon jardin à un kilomètre d’ici...
PAN ! Lemaître a jailli mais il est devancé par Justin Gatlin ! Ca déboule à une vitesse impressionnante, le stade n’est qu’un hurlement, nous sommes debout !! Il va le passer ! Il va le doubler !! Il va le faire !!! CA Y EST, IL A GAGNE !!! 10 secondes 12 et une victoire pour Christophe Lemaître !!
Quel pied ! Nous laissons éclater notre joie.
Et si on se mettait au sprint ??