Cursa de Natale : La Course au Casino

Ce matin je suis allé faire la Cursa de Natale a Munegu. En Français dans le texte, pour ceux qui ne maîtriseraient pas le dialecte princier, ça donne :

la Course de Noël à Monaco.

Et effectivement, l’ambiance de Noël est omniprésente. Que ce soit sur le site de départ / arrivée implanté à côté des chalets et de la patinoire, ou même au sein du peloton dans lequel ont pris place de nombreux coureurs déguisés en Santa Klaus.

Mais je rassure tout de suite les inconditionnels de l’ambiance jet-set pure et dure, il y en aura pour tout le monde, puisque après nous avoir emmenés face au Palais Princier au sommet du rocher, le parcours a prévu une incursion juste en face à Monte-Carlo avec son célèbre casino.

LES CHEVAUX

J’en profite d’ailleurs pour placer un petit pari juste avant le début de la course, j’ai repéré un outsider très très bien coté, il s’agit de Turbo-Nono, un cheval méticuleux qui aime bien faire la course juste derrière le paquet de tête pour jaillir à l’arrivée. A son actif pour le moment, 0 victoire, c’est donc probablement pour aujourd’hui.

Malheureusement, l’affaire est mal engagée puisque le cheval en question a passé une nuit épouvantable, sa motivation est au plus bas, au point que son manager envisage de ne pas le faire partir.

Finalement, il est bien présent, mais arrivé tard sur le site, il est mal échauffé, se présente trop tard au départ et du coup il est placé beaucoup trop loin et ne pourra pas courir comme il aime.

Dès le pied des escaliers, tout est perdu. Notre poulain ne peut développer sa foulée et s’englue lamentablement au cœur du peloton.

LES JEUX DE TABLE

Je décide alors de me rabattre sur le black jack, quand même, j’ai changé 10€ contre un dossard, alors maintenant il faut jouer !

Je dois faire mieux que 12 à la marque des 3km. On me donne Huit de Cœur et Trois de Carreau alors je redemande et paf, j’explose la barre des 21.

Encore raté ! Je passe aux 3km en 12’43.

Je me dis que ça va être carrément chaud pour recoller à l’objectif de 40. Qu’est-ce qu’il me reste ? Quelques jetons en main, allez, je vais aller faire un tour du côté de la Boule.

Les débuts sont encourageants, je grappille quelques secondes à chaque km malgré la redoutable montée du casino. J’allonge la foulée dès qu’on retrouve le plat, et j’attends avec impatience le pointage suivant.

« Trrrrrois ! Noir, impair et manque » soupire le croupier d’un air las, en ramassant mes pauvres jetons éparpillés sur le tapis.

Malgré mes efforts, je n’ai donc repris que 11 secondes durant ces 3km.

LE POKER

Il reste encore 4km. Allez, va pour le poker, je vais jouer mon va-tout ! « On va voir le flop » comme dit Patrick Bruel quand il commente les parties sur Canal.

C’est vrai que c’est pas très encourageant de parler d’un flop, mais bon, faut pas non plus tout prendre au pied de la lettre avec Bruel, niveau paroles il avait sorti « Je vais pas me taire parce que t’as mal aux yeux » (égalant en cela Johnny avec son sublime « On fait bien des grands feux en frottant des cailloux ». Dire que des gens s’embrassent sur ces chansons !!!)

Alors, qu’est-ce que ça donne… Eh, pas mal du tout le poker, j’ai assez de réserves pour bien envoyer, je repasse pas mal de monde, j’allonge au maximum et je retrouve de bonnes sensations. En hommage à la Princesse Stéphanie, je décide de finir « Comme un ouragan ».

LES DES

J’enclenche donc un sprint dès que nous regagnons le port. Le chrono va se jouer aux dés ! Je reprends de l’allure et je les lance avec assurance : 39 ! Le premier dé fait 3 et le deuxième fait 9 (oui, je sais, y’a pas de 9 sur un dé, ça s’arrête à 6, mais je peux quand même pas mentir sur mon temps !).

39 ???! Je regarde de plus près : 39 et 10 secondes. Je n’y comprends rien. J’avais du retard et je n’ai pas pu tout reprendre si vite ??! S’agit-il d’un coup de bluff de la part de mon chrono ? Dernier km annoncé en 2’44, oui bon alors à moins d’avoir emprunté le bobsleigh du Prince Albert dans la descente, il devait manquer 2 ou 300m.

C’est pas grave, je finis mieux qu’au début. Ca sera de toute façon un bon entraînement en vue de la Prom Classic vers laquelle je me projette déjà.

Un seul mot d’ordre : récupérer !

Il ne me reste plus que les machines à sous. Je glisse ma dernière pièce dans la machine à boissons, et voilà un Perrier qui tombe !

Et mince, maintenant que la chance tournait, je n’ai plus d’argent pour jouer…

Nono

Comments

[père Noël]

Excellent reportage ! prendre un départ après une sale nuit, c'est un coup de bluff ! mais isabelle me dit que tu avais bien caché ton jeu de... street poker...
rendez-vous sur la Prom Classic