Carte postale Cagnoise
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de la parade nuptiale chez le héron cendré.
Ah ! Je vois d’ici le Gaël horrifié, déjà déprimé par les connexions en berne cet été, rongeant les doigts de sa main droite, tandis que la gauche est crispée sur la souris pour vérifier les statistiques. (Eh oui le Gaël est gaucher, plus exactement ambidextre, il me l’a dit l’autre jour).
« Mais qu’est-ce qu’il fout, il était censé raconter sa séance à l’hippodrome ! »
Ne t’inquiète pas Gaël, je suis sûr que nos lecteurs vont adorer la parade amoureuse du héron cendré.
« Il s’agit d’une cérémonie très compliquée. Le héron qui arrive au nid hérisse sa crête, tout en lançant un cri aigu et dur. » (…)
Je m’interromps une seconde. Si je vous parle de tout ça, c’est que le héron cendré est une espèce dont les œufs sont couvés alternativement par le mâle et la femelle.
Ca y est, vous faites le rapprochement maintenant. Angela ne pouvant encore voler de ses propres ailes, il m’a fallu observer une période d’incubation qui arrive heureusement à son terme.
Pour mon nouvel envol je choisis la promenade en face de l’hippodrome à Cagnes-sur-Mer. C’est un terrain que nous affectionnons avec Gaël.
Non seulement le cadre est visuellement très agréable, mais en plus il dispose d’un marquage au sol tous les 100m ce qui est très pratique pour les fractionnés (tout le monde n’ayant pas les moyens de se payer un superbe GPS comme Gaël).
Ayant repris par des 2000 la semaine dernière, un peu trop dur dans le sillage d’un Gaël affûté pour son 10 miles, j’opte pour un 3 x 1500 cette fois-ci sur des bases tranquilles normalement à 12 km/h.
Après un échauffement soigné je m’élance avec un peu d’appréhension. « Le Héron cendré vole avec des battements lents et lourds, les ailes bien arquées et les pattes tendues. Le cou est rentré dans les épaules. »
Je suis trop rapide sur ce parcours, j’ai eu du mal à me réguler, dans un sens c’est bon signe mais je n’aime pas non plus être trop en dessous de mes temps. Ca reviendra au fil des séances.
Me voilà donc arrivé au 1500 près du petit port sur la Cagne.
Il règne une odeur nauséabonde due à la présence de la station d’épuration.
La récup sera donc de 2 minutes pas plus.
Et je repars dans le sens opposé, direction le point 0, là où m’attend sagement mon bidon planqué entre 2 bancs.
En effet, j’ai connu la mésaventure de me faire chaparder un bidon de la FDJ que j’avais laissé trop en vue, alors depuis je dissimule.
Le Gaël, confiant, m’avait alors certifié que je pourrais me refaire lors de l’arrivée du Paris-Nice. Et effectivement nous avons bien regarni le stock ce jour-là (sans parler de Francis qui, à lui tout seul, avait emporté la moitié des bidons de l’équipe Katusha !).
Bref je m’envoie quelques gorgées, ayant bouclé ce deuxième parcours encore autour de 6’50 ou 6’55.
A la différence de jeudi dernier, je suis largement d’attaque pour une troisième répétition qui se fait sans encombre. Le souffle est là, ce sont plutôt les jambes qui manquent de puissance mais ça reviendra.
Sous une lune qui est maintenant apparente (non je ne parle pas de la tenue de Sandra), j’effectue mes étirements :
« Celui qui occupe déjà le nid répond en étirant le cou au maximum vers le haut, le faisant aller d’avant en arrière, pointant le bec vers le ciel, et fléchissant les pattes afin que le corps se trouve au niveau du nid. »
Au prochain épisode : le sommeil du héron !
Nono