Prom' Classic 2013 : un grand cru !
Je l'avais prédit dans mes voeux de Bonne Année, le chiffre 13 allait porter chance.... Et jusqu'à présent (mais nous ne sommes que le 6 janvier) je ne me suis pas trompé : pour preuve cette 5ème participation à cette institution dans le monde de la course à pied qu'est la Prom' Classic.
La Promenade des anglais, les palmiers, la mer… ok on connaît par cœur. Le 1er « 10 km » de France ultra roulant et qui réunissait cette année jusqu’à 7 500 participants, ça aussi ok. Et puis n’oublions pas de rajouter que pour cette 14ème édition, il était aussi question du centenaire du célèbre Negresco, ce qui a valu la dotation d’un très beau tee-shirt collector.
Mais plus encore que ce décorum de carte postale, cette Prom’ version 2013 sera un grand événement pour moi dans mon championnat contre moi-même.
D’abord, je dois le souligner, un grand retour qui m’a bien fait plaisir : le coach Nono en personne qui s’est déplacé de sa vendéenne terre d’exil pour assister à ce qui sera un peu plus tard une « consécration »… Certes son genou l’empêche de s’aligner encore pour l’instant sur la moindre petite course de quartier de la Roche-Sur-Yon ou d’Olonne-sur-Mer…(quoiqu’en handisport comme le propose Sandra, il aurait ses chances…). Mais c’est avec sa légendaire fougue et ses encouragements digne d’un supporter norvégien torse nu sur le Ventoux durant le Tour de France, qu’il est venu me supporter durant toute la course en me suivant en vélo… Merci à lui pour cet acharnement à me pousser durant le parcours.
Une foule impressionnante, mais une organisation toujours aussi au top et qui a su s’adapter. En effet, cette année pour endiguer le départ des 7 500 forçats du bitume, 6 sas ont été créés.
C’est dans le 2ème sas que je me suis placé soit dans les moins de 45’, ce qui était en soi présomptueux, j’en conviens, mais finalement c’était aussi mon objectif principal. Après avoir tutoyé ce temps fin 2012, j’espérais secrètement profiter de cette Prom’ Classic pour enfin tomber cette barre qui m’était encore fatale.
C’est donc plutôt confiant que je me suis élancé, emporté par la foule, comme dit la chanson, mais sur un rythme de 4’18’’ sur les 2 premiers kilomètres, peut-être un peu rapide…, à voir. Avec dans le viseur le meneur d’allure 45’, durant une bonne partie de la course.
Puis ma course est devenue plus classique (normale pour la Prom’ éponyme) et c’est sur des temps inférieurs à 4’30’’ que je suis passé au 3ème et 4ème. Juste à peine le temps de saluer mes supporters préférés placés comme convenu à Carras : Isabelle (auteure des photos de ce blog – à retrouver sur la colonne de droite), Yannis hissé sur une barrière et Monsieur Evan dans sa poussette.
Le demi-tour et c’est en 22’ que je le franchis au niveau de l’aéroport. Je commence à me dire que les sensations sont bonnes, un temps idéal (faut-il le souligner ?) pas de vent et surtout peu de monde à doubler ni besoin de slalomer comme les années précédentes (excellente idée ces sas). J’arrache un verre d’eau au 6ème kilo, dont je bois une petite gorgée et je tente de me relancer dans le 7ème kilomètre (4’32’’).
C’est là qu’intervient une réflexion hautement philosophie que je me suis faite durant cette course… C’est fou comme les kilomètres passent vite lorsqu’on court … vite. Oui ! phrase puissante, mais que c’est curieux de le ressentir.
Trève de réflexion, il faut quand même boucler cette Prom’ et je sens que la barre de 45’ peut être franchie. Je me dis que pour l’atteindre il va falloir aller les gratter les secondes, allonger la foulée, gagner en dynamique. Certes je suis galvanisé par les encouragements de Coach Nono qui me suit de près à vélo, mais je commence à ressentir une remontée « stomacale » (je ne sais pas si ça existe, mais j’ai envie de l’écrire comme ça). Je suis en limite de saturation. Un bon point : je n’ai pas de point… de côté ! il faut que je m’accroche.
Je passe les 8ème et 9ème km en 4’37’’… je commence à douter. Chaque seconde compte et je ne vois pas encore l’issue finale. Enfin la flamme rouge du dernier kilomètre (on se croirait vraiment sur le Tour de France) et j’essaie d’accélérer encore. Je regarde régulièrement ma montre, trop souvent peut-être. Je crains que ce soit foutu pour les 45’ et cette ligne d’arrivée qui est longue à … arriver. Enfin le sprint dans les 200 derniers mètres, où je jette ce qui me reste de forces. J’appuie sur le chrono de ma montre… j’attends le verdict qui s’affiche enfin : 44’55’’ ouah….ouah… ouah… 13 fois Ouah !!! J’aperçois Nono derrière les barrières, je ne peux même pas lui parler, je lui montre … ma montre !
I did it ! enfin j’ai réussi à vaincre mes appréhensions. Je suis descendu sous la barre des 45’, j’attendais cela avec tellement d’impatience. Je m’entraînais dur pour y arriver. Quelle joie personnelle ! que de plaisir avec ce sport…
2013 est un grand cru je vous dis. Une petite pensée pour Florence qui boucle sa toute première course en 1h02’ : bravo à toi !
Voilà donc un record battu, mais comme me l’a rapidement rappelé le Coach Nono, il va falloir en trouver un autre… ok Coach, mais d’abord je savoure.
GLR