Cursa di Natale à Monaco : le Père Noël voit rouge !

Le Père Noël, ce n'est vraiment plus ce que c'était ! et aujourd'hui pour la Cursa di Natale à laquelle je viens de participer à Monaco, il était de très méchante humeur.

Pourtant sur le catalogue de Noël des courses à pied de 2012, le cadeau semblait attrayant : un parcours magnifique d'un bout à l'autre de la Principauté, une distance de 10 km officiellement validée pour la 1ère année, 2200 participants dont une colonie impressionnante d'italiens prêts à en découdre avec le « Babbo Natale » et un temps quasi-printanier (inimaginable pour nos amis du Nord de la France à quelques jours de Noël).

Le Père Noël n'avait donc rien d'une ordure... du moins sur le papier !

De mon côté et malgré une très courte nuit de sommeil après une fête pleine de "lumières" jusqu'à "trop tard du soir", j'étais extrêmement motivé pour ouvrir ce beau paquet de Noël un peu avant l'heure. Et comme la course part et arrive au niveau des animations de Noël de Monaco, j'étais heureux d'embarquer sur mon traîneau mes petits lutins et leur jolie "Mère Noëlle".

Certes avec 4 heures de sommeil et un relief difficile (notamment les escaliers pour monter au Palais et la mythique et néanmoins très longue montée de l’avenue d’Ostende), mes ambitions n’étaient pas de claquer mon record sur la distance,… je ne crois plus au Père Noël. Non, je voulais surtout profiter au maximum du spectacle hors norme de cette très belle course pour la deuxième fois et entretenir ma bonne forme du moment.

Arrivé sur place, pourtant bien en avance, j’ai commencé à comprendre que la magie de Noël allait être un peu gâchée. Une organisation débordée rien que pour le retrait des dossards, longue attente, des italiens qui vous doublent (ou du moins qui essaient… ils se rappellent encore du coup de boule à Materazzi et se méfient forcément), ce qui contraindra les organisateurs à décaler le départ de 10 minutes. Et surtout une pagaille hors norme sur la ligne de départ. Apparemment il semblait impossible de calmer les ardeurs de certains et le starter et le speaker ont eu les pires difficultés à donner le départ. Le plus scandaleux dans l’histoire (et là ce n’est pas un conte de Noël), le chronometreur tout énervé a décidé de sanctionner l’ensemble des coureurs en nous rajoutant à tous 5 secondes de pénalités…

Quelle honte ! 14 euros l’inscription en ligne et des organisateurs qui vous traitent comme des gamins impatients d’ouvrir leur cadeau de Noël après une longue veillée, un repas interminable et une messe de minuit épuisante… 5 secondes de pénalités parce que les organisateurs n’ont pas su maîtriser la ferveur de certains à déballer leur cadeau. On croit rêver…!

C’est donc en « eau de boudin » que la course a démarré sans que je puisse matérialiser la ligne de départ pour enclencher mon chrono. Les premiers étant partis après l’arche de départ et aucun tapis n’était présent au sol pour enregistrer la puce du dossard.

Tant bien que mal je m’élance un peu gavé (non pas des huîtres et du foie gras de la veille) et je remonte pas mal de coureurs en jouant des coudes, parce que l’italien lui ne vous fait pas de cadeau… pour le doubler.                                                                           

La première difficulté arrive dès le 2^ème kilomètre avec la montée des escaliers vers le Palais. J’y vais tranquille sans puiser dans le peu de force qui me restent. L’arrivée sur la Place du Palais est une délivrance, je jette un coup d’œil vers la résidence princière, voir à tout hasard si le Prince nous acclame de sa fenêtre… Visiblement il n’est pas encore réveillé, ou alors il est peut-être à la messe, car nous longeons la Cathédrale, puis le Musée océanographique. Une vraie carte postale cette course !

La deuxième partie de course bascule de l’autre côté vers Monte Carlo avec donc la longue montée de l’Avenue d’Ostende. Je la monte à ma main, sans trop de difficulté et ensuite on passe devant le Casino et ses superbes voitures garées devant. Ensuite on redescend et on longe le Larvotto avec une petite montée vers le Jimmiz un peu casse patte. Mon allure est correcte sur cette fin de course (le 7^ème kilo en 4’38’’, le 8^ème en 4’52’’ et le 9^ème en 4’50’’).

Je m’offre même le luxe (c’est bien normal à Monaco) d’accélerer très fortement sur les 500 derniers mètres. Je double un drôle d’individu que j’aurai suivi durant toute la course affublé uniquement d’un string rouge / Noël et d’un tee-shirt d’haltérophile voulant sûrement nous faire penser que le Père Noël avait pris un coup sur la tête en cette année de crise… de rire !

Au final ma montre s’arrête sur un 47’55 pour 9,920 km. Temps officiel 48’39’’ et surtout une 703^èmeplace sur 2200 coureurs…ce sera ma petite récompense de Noël.

GLR

Comments

[Antoine]

Bonjour Gaël,



J'ai eu connaissance de ton blog dans le courrier des lecteurs de Jogging International et j'ai l'agréable surprise de découvrir un blogueur-coureur maralpin !

Sur mon blog j'égratine plus l'animateur que l'organisateur : http://antoinevissuzaine.blogspot.fr/2012/12/cursa-de-natale.html



Je rajoute tout de suite mon blog dans mes liens.



Au plaisir de faire ta connaissance sur une course.



Bien cordialement,



Antoine