Marathon des Alpes Maritimes en duo : du vent dans les plumes !

Une course qui a failli tomber à l'eau !

Si je ne devais retenir qu'une seule chose à cette participation en duo à cette nouvelle édition du Marathon des Alpes Maritimes 2013, ce serait forcément l'avant-course qui a bien failli se transformer en duathlon (nage et course pour les non initiés).

Au commencement était le vent : fort sur le balcon, en bourrasque selon le météorologue de la radio. Pourtant tout semblait souffler dans le bon sens au niveau de notre organisation. Un coéquipier de luxe en la personne de mon compatriote breton Marc-Emmanuel, une équipe baptisée "les bretons" sans chapeau rond rouge..., une logistique optimisée pour nous répartir nos sacs et gérer notre duo tel un "mistral gagnant". Et surtout une envie de se faire un maximum plaisir en participant à ce Marathon en courant chacun une moitié de course.

Car en effet, pour ce 6ème Marathon entre Nice et Cannes, les organisateurs ont eu l'excellente idée de créer un relais 2x21,1 km. Après y avoir participé en relais de 6 avec mes collègues de MMA l'an dernier et en intégralité il y a 3 ans, c'était une bonne occasion de se mêler une nouvelle fois à cette aventure magique qu'est le Marathon.

Pour moi, le relais était situé avant le Fort Carré d'Antibes après le 21ème kilomètre. Acheminé en voiture avec un peu de stress déjà sur la route (et c'est là où je demande à Isabelle de bien vouloir pardonner mes petites bourrasques d'humeur). Nous arrivons sans trop de difficulté finalement avec mes petits supporters sur la plage près du point de relais.

Et c'est précisement à ce moment que ma course a pris l'eau. Une envie pressante... l'idée de me soulager en regardant la mer déchaînée... une vague plus violente que les autres et mes pieds immergés jusqu'aux mollets.

Tonnerre de Brest ! mes chaussures trempées, des chaussettes à tordre... Isabelle, Yannis et Evant tordus de rire... et une angoisse de démarrer ce semi-Marathon avec des éponges sur les pieds...

Mais Eole et le dieu de la course étaient avec moi, car dans le sac de rechange de Marc-Emmanuel se trouvait une paire de chaussettes sèches. Restait 30 minutes pour sécher au maximum mes semelles et mes baskets : une course avant la course.

Finalement l'aventure pourra démarrer réellement à l'arrivée de mon coéquipier breton en 1h48'. Je m'élance en ressentant quelques "blops-blops" dans mes chaussures, mais rien qui me ruinera mes pieds en ampoules.

Je remonte pas mal de "vrais" marathoniens dès le début de ma course. Mais je sens rapidement que la vraie difficulté de ce semi s'imposera par le vent qui souffle en tempête... bretonne évidemment ! un vrai temps à décoiffer les bonnets rouges... avec des rafales à plus de 80 km/h (d'ailleurs le vainqueur de cette édition en 2h13' aura mis 5 minutes de plus que le record de l'épreuve).

Je longe le Cap d'Antibes sans souci, tout comme l'ascension du "mur" de la Garoupe. Les sensations sont bonnes. Mais arrivé du côté ouest du Cap, le vent redouble d'énergie. Impossible d'accélerer sur cette partie normalement roulante. Le passage à Juan Les Pins est fort sympathique mais ça décoiffe toujours ! Le pire étant le long des plages de Juan les Pins avec le sable qui claque le visage. Tous les coureurs semblent à l'arrêt. J'ai de plus en plus de mal à avancer.

L'arrivée à Golfe Juan est la bienvenue car un peu plus abrité. Je sens que j'ai du jus (et pas de pied) et je tente de rattraper quelques minutes envolées par ce vent violent dans ce long, très long faux plat montant vers Cannes. Je vois quelques "vrais" marathoniens vraiment à la peine et dont les espoirs de performance s'envolent assurément, j'en encourage certains. Le ciel est bleu... mais un petit crachin pointe son nez... à n'y rien comprendre : blizzard, vous avez dit blizzard...

A l'entrée de la ville de Cannes, je commence à ressentir mes... cannes un peu lourdes. Ce vent de face qui m'empêche de voler vers la ligne d'arrivée aussi vite que je voudrais. Enfin la voilà... elle ne s'est pas envolée. Je la franchis en 1h48' moi aussi pour un temps d'équipe en 3h38' et une 208ème place sur 900 équipes inscrites. Je retrouve Marc-Emmanuel près de mon sas d'arrivée. Nous sommes tous les 2 satisfaits de notre duo et de nos semis respectifs... et ça, ce n'est pas volé.

GLR